Ucluelet |
Gloups |
A chaque virage, je ralentis, pour voir si un ours n’est pas en train d’attendre de me sauter dessus. A tel point que quand quelqu’un arrive par ce même virage, je sursaute, pratiquement à chaque fois… Mais je suis rassurée quand un chien (accompagné de ses maîtres) arrive et m’aboie dessus parce qu’il a peur de moi (moi aussi j’ai peur de lui, mais au moins c’est réciproque). Si mon poncho jaune effraie un chien, peut-être qu’un ours passera son chemin aussi. Raisonnement stupide, mais qui diminue ma peur un tout petit peu.
A part ça, je remarque tout de même que la forêt est magnifique, et que la mer (l’Océan Pacifique !) vers laquelle le chemin mène l’est toute autant.
En face, c’est l’Asie. Oui, loin !
J’arrive au phare, où un caméraman et une potiche (enfin une présentatrice qui a un peu de mal à dire son texte de deux phrases avec le vent et la pluie), qui présentent certainement quelque chose dans le coin.
Et la boucle étant courte, elle est vite bouclée. Mais ce n’était qu’une partie du chemin, divisé en trois sections. Il me reste les deux tiers à parcourir.
De retour sur la route, je vois une biche traverser à toute vitesse. Puis trois autres qui ne semblent pas très farouches. Je m’en approche facilement et c’est le début de Sandra au pays de Bambi.
Ucluelet |
En attendant, je retourne à mon Wild Pacific Trail, hors du parc national, géré lui par une association. Il redémarre d’une plage de sable noir et blanc. Non, pas gris. Noir et blanc. J’en récupère un peu pour la collection et continue mon chemin toujours le long de la côte sur un parcours gravillonné superbement entretenu, et avec des belvédères munis de bancs. Oh, un colibri ! J’ignorais qu’ils pouvaient occuper cette région du monde ! En tout cas la pluie a cédé sa place au soleil, ce qui change les paysages !
Après les 8.5 km officiels (que l’on peut multiplier par deux quand on n’a pas de voiture pour se rendre sur le départ ou nous récupérer à l’arrivée), je me dirige vers l’auberge… sans m’y arrêter (même si mes pieds, et aussi mon fichu genou m’ont supplié de le faire). Il fallait que j’achète à manger (pâtes, boîtes de conserve), et acheter une petite bouteille de gaz que je ne trouve toujours pas.
Alors je rentre avec mes victuailles, passe un coup sur le net, et vais rencontrer les nouveaux arrivants de l’auberge (Quebecois, Allemand(e)s).
Je vais dans le jardin dehors, qui a une vue quasiment plus belle que ce que j’ai pu voir sur la ballade du jour : un bras de mer (ou un lac ?), des montagnes, la forêt, de l’herbe.
La nuit arrive, je vais donc manger et discuter avec les deux nouveaux Allemands et le Canadien à la recherche d’un job de serveur. Les deux Allemands ont un visa de voyage-travail, donc dans le pays depuis quelques temps déjà.
Après une bonne soirée à papoter, je vais ranger mon sac pour partir le lendemain camper entre Tofino et Ucluelet. Et dodo !
La pensée du jour : Je vais devoir manger froid et porter ma popote pour rien, si je ne trouve pas de gaz pour mon réchaud.
Les photos sont ici
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