jeudi 11 août 2011

Ellora

Après Mumbai, j'ai pris la route, ou plutôt le train, pour la ville d'Aurangabad. Une chose super en Inde, c'est que le train est vraiment pas cher. Pas rapide, mais vraiment pas cher. J'ai fait les 7 heures de trajet en seconde classe assise, ce qui est il me semble la moins chère.
Alors non, je pense que l'ère des gens sur le toit des trains ou entassés dans les wagons est révolue, de ce que j'ai pu constater. Certes, en seconde classe il y a des gens sans billets qui essaient de se trouver une place, mais ils sont bien obligés de la céder à celui qui l'a réservée. Donc ça s'entasse dans les allées, mais ça reste raisonnable.
Mais je n'ai bien évidemment pas vu tous les trains indiens !


Donc arrivée à Aurangabad dans le Maharashtra. Rien de très exceptionnel dans cette ville petite sur la carte mais qui représente tout de même près de 900 000 habitants ! A y voir, les temples d'Ellora à 30km, Ajanta à 100km, le fort de Daulatabad un peu avant Ellora. De tout ça je n'ai visité qu'Ellora, bien aue passé devant le grand fort de Daulatabad.

En fait, Aurangabad a été pendant une très courte période de l'histoire la capitale de ce qui était l'Inde à la fin du XVIIe siècle. Le roi Aurangzeb (fils du bonhomme qui a fait le Taj Mahal à Agra) a voulu déménager la capitale de Delhi à ici.
Au autre roi bien avant ça avait déjà tenté le coup au XIVe siècle en construisant un fort non loin de là, Daulatabad. En faisant migrer toute la population en même temps. Un bel exode de 1100km à une époque où ils pouvaient pas profiter des trains pas chers ! Surtout que la capitale ne l'est pas restée longtemps, donc tout ce petit monde a du re-migrer vers Delhi, alors laissée à l'état de ruine.

Tout ça pour en venir à Ellora, temples forts jolis, creusés dans la roche. Plus récents que ceux d'Ajanta, et plus proches d'Aurangabad, il y en a 34. Des Boudhistes (les plus vieux), Hindouhistes et Jain. Ils sont bien facilement numérotés pour faciliter la visite du pauvre petit touriste armé de son Lonely Planet ou autre équivalent pour en savoir un peu plus !

Il s'agit de temples, donc, creusés dans la roche, donc on peut aussi dire que c'est des grottes, ou des caves. Je vais dire cave juste parce que c'est plus facile.
Donc les caves sont alignées sur 2km, la plus vieille (n°1) datant du VIe siècle (selon les sources), la plus récente, Jain, XIe siècle. Ce qui date, tout de même.
Les caves sont assez différentes les unes des autres. Déjà, à cause de la religion. Mais aussi parce que certaines se résument finalement à des pièces creusées dans la roche, sans bas relief ou quoi que ce soit pour les différencier des caves à vin (blague à part, il est supposé que certaines servaient de grenier). Le temple le plus impressionnant, plus grand et finement gravé est le temple de Kailasa, dédié à la gloire de Shiva. C'est le plus grand monument monolithique du monde, d'ailleurs. Taillé tout d'un bloc dans la roche (fallait pas se planter), des salles, sculptures de tout genre (dont de jolis éléphants qui semblent supporter tout un édifice, les pauvres). Très impressionnant.

Pendant ma visite, j'ai été un peu embetée. Les Indiens qui veulent faire des photos avec les occidentales, ça va un peu, mais quand c'est une horde de gars, les 50e de la journée, qui ne comprennent pas qu'à force ça devient très pénible et qui en viennent à te courir après quand tu refuse plus ou moins gentilment (j'ai pu me servir de mon vocabulaire fleurit en Anglais, et des obsénités encore pires en Français, parce que des fois la barrière de la langue on peut s'en servir à son avantage).
Il y a aussi ceux qui font les gentils et qui après avoir demandé le nom, la nationalité, ça passe à l'âge et si j'ai un mari. Certains essaient d'être subtils en demandant "il fait quoi le copain ?". Un autre beaucoup moins subtil qui s'imagine qu'en occident, ben les filles sont faciles et font ça avec tout le monde. Hollywood est la source de documentation sur les sociétés occidentales, le problème ce qu'Holliwood, c'est pas la réalité... (et encore, d'après ce que j'ai compris c'est pas forcément les films grand public qui servent de référence...)
Sinon il y avait les singes, bien plus calmes.


Voilà un peu de photos de pas très bonne qualité, la bande passante (à Leh, Ladakh !) étant assez limitée. J'en mettrai d'autres et de meilleure qualité à mon retour au pays où on peut manger du jambon purée (Papa, Maman, c'est un message subliminal !!!).
Je ne vous parlerai pas de ma santé intestinale, mais cuisine Indienne (que j'évite pourtant depuis 2 semaines) et hygiène alimentaire plus que douteuse parfois, vous devinerez. Et ça dure depuis 3 semaines !
L'Inde, on m'avait prévenu: le pays où on est forcé de tomber malade. Reste à espérer que ce soit pas une cochonerie bien vilaine. La tourista et la grippe, ça va !














samedi 23 juillet 2011

Namaste India

Le Canada se met en pause technique. Ca fait plusieurs mois que j'ai quelques soucis informatiques. Le PC ne lit pas les DVDs et je ne peux donc pas accéder à mes photos du Canada. Mes talents d'écriture étant inexistants, un article sans les photos qui l'accompagnent est futile.

Mais en attendant, on change de pays, et même de continent.


Me voici en Inde depuis environ une semaine. J'ai atterri à Mumbai/Bombay le 15 juillet 2011 à 1h du matin après un voyage en business class (je raconterai ça plus tard). La ville, le 13, a été secouée par un triple attentat ayant coûté la vie à 20 personnes, mais cela ne m'arrete pas. A part une descente de police à 2 heures du matin pour contrôler les passeports dans l'hôtel, on ne remarque pas grand chose de différent.

C'est la première fois que je vais en Inde. Une escale de 12 heures à l'aéroport de New Delhi en 1997 ne constituant pas réellement une visite en Inde. Papa Maman ayant des souvenirs assez mitigés de leur visite quelques années avant ma naissance, je pars en étant prévenue de certaine chose.

Le quartier du Fort
La chaleur: elle est très supportable, et même plutôt agréable. C'est la mousson, donc il pleut beaucoup, surtout à Mumbai. Je n'y ai d'ailleurs pas vu le soleil en 3 jours, mais ça a son charme.
Le monde: oui, l'Inde est le 2e pays le plus peuplé du monde, et c'est plus petit que la Chine. Pas besoin d'être prof de maths pour comprendre que la densité de population est élevée. Et ça se voit. Beaucoup, beaucoup de monde dans les rues.

Il y a des gens qui dorment dans les rues. D'autres dans des bidonvilles, et à l'autre extrème, à Mumbai, il y a les résidences de luxe. Gros contraste. Mumbai est la ville la plus chère d'Inde. Parce qu'elle a beau être la ville de Bollywood, 60% de ses 16 millions d'habitants vivent dans les bidonvilles.

Les déchets partout, partout, à se demander s'il y a des poubelles ou le ramassage des ordures dans ce pays (j'ai posé la question, on m'a dit que oui, les ordures sont ramassées (dans les poubelles, pas forcément les rues) et mises dans des décharges). Les Indiens n'ont d'ailleurs pas le même comportement vis à vis de l'élimination des déchets. Ils ne cherchent pas les poubelles, le réflexe étant de jeter ce qu'ils ont dans la main à l'endroit où ils se trouvent. Voilà pourquoi les déchets sont en abondance le long des lignes de chemin de fer. Donc on n'en est pas encore à parler du recyclage !
D'ailleurs il est difficile de trouver les poubelles dans les rues. Mais non, je n'arrive pas à jeter n'importe quoi, même sur une pile d'un mètre de déchets. Je garde sur moi jusqu'à ce que je trouve, quitte à ce que ce soit le soir à l'hôtel (même si je n'ai pas l'assurance que ça ne finisse pas sur le tas d'un metre croisé plus tôt dans la journée !). J'ai déjà du mal à ne pas recycler... Bref ! Oh et à Mumbai, la "crasse". Un truc qui vole, dans l'air, et qui se colle partout. Ca se sent surtout à l'arrivée. Une couche de poussière, enfin non, de crasse bien poisseuse qui se colle à la peau mais aussi aux choses. Le monde devient un post-it géant. Bizarrement après on ne la voit plus. C'était peut-être que le 15 juillet ?

Les odeurs. Bonnes et mauvaises, mais on se souvient surtout des bonnes. Encens, épices, la pluie sur le goudron avec la chaleur...

La cuisine indienne. Très réputée, certes. C'est bon, c'est sûr. Mais bien trop piquante pour ma bouche et mes intestins. L'Inde, on m'avait prévenu, est un pays où je vais tomber malade et maigrir. Et c'est vrai. Quand ça arrache on ne sent même pas le goût des choses, et c'est dommage, parce que leurs épices sont bonnes ! Hier j'ai mangé une pancake, et une pizza margherita. Et j'étais des plus heureuses.



Quartier du Fort
Donc Mumbai. Je ne souhaitais pas y rester longtemps, parce que c'est la ville la plus chère d'Inde et que mon budget de 10€ par jour ne me le permettait pas, avec l'hôtel le moins cher à 9€ (après il faut manger, se déplacer...etc.). 16 millions d'habitants qui grouillent de partout. On se sent dépaysé dès l'arrivée, et c'est d'ailleurs ce qu'on demande quand on va dans ces contrées ! Les couleurs des saris, des fruits, les énormes arbres dans les rues, comme si la ville avait été construite dans la jungle. Des colliers de fleurs en offrande à ces arbres magnifiques.
Un mélange de religions. C'est rare que tant de religions se cotoient de façon officielle. Ici il y a les hindous, les musulmans, les parsis, les chrétiens, les juifs...etc. Ils ont tous leurs temples.
Beaucoup d'héritage britannique. Des batiments victoriens dans le quartier du Fort. La cour de justice, l'université, la bibliothèque... et la "Gateway of India", le portail de l'Inde, construit pour se souvenir de l'arrivée de Georges V ici.
Des marchés, avec de tout. Epices, textiles, fruits et légumes, viande, bibelots...etc. Et ils sont partout. Les grandes avenues, qui ont des trottoirs (chose rare), ont leurs marchands de babioles, jutiers et boufferie.

Je suis allée voir le Dobi Ghat, un énorme lavoir où travaillent 5000 personnes.

Voilà quelques photos de Mumbai. Je n'en prends pas tant que ça, et c'est pourtant pas les opportunités qui manquent. Mais ce sont surtout des gens, donc c'est plus délicat.

Article écrit à Benares ! A venir, Aurangabad (Ellora) et donc Benares/Varanasi.

Gateway of India



Le RER local, wagon pour les femmes (une merveille)




Les arbres geants de Mumbai

Dobi Ghat

Dobi Ghat

Dobi Ghat

Dobi Ghat

Une gare...

Vue depuis la terrace de l'hotel. Bien agreable surtout sous la mousson

dimanche 8 mai 2011

Norvège, Avril 2011

Pendant les vacances de Pâques (du 11 au 24 avril), je me suis partie en Norvège. Chose pas du tout prévue, du moins pas depuis très longtemps.

L'envie de partir m'a prise, à peine un mois avant les vacances. Je n'étais pourtant pas sensée voyager durant ces vacances.
Je voulais faire du stop et du camping en Irlande, ou alors aller chez un ami à Rome. Les deux billets d'avion étant trop chers, je n'ai pas pu. En regardant au hasard des billets d'avion, j'ai vu des Paris-Oslo pas chers (enfin Beauvais-Oslo).
"Qu'y a-t-il donc en Norvège ?", était d'abord ma réaction, n'ayant jamais envisagé d'aller un jour là bas, la réputation du pays étant: "cher".
Une place de libre dans l'avion, le billet est acheté dès le lendemain.

Voilà donc comment je me suis retrouvée en Norvège.

Je n'ai pas regretté, c'était une bonne décision, car même si je me suis ruinée sur place et que j'ai eu quelques galères, les bons côtés ont largement pris le dessus (et on se souvient finalement plus des galères, qui se transforment souvent en "bons" souvenirs).


Voici un résumé express de 13 jours et 1500km !

Les "plus":
- La Norvège magnifique pays !
- Bergen, deuxième ville du pays, mais un centre qui se visite très facilement, car pas très étendu. De belles maisons en bois coloré, un port. Beaucoup de relief, avec un funiculaire qui emmène sur le mont Fløyen d'où l'on a un magnifique point de vue sur la ville. Une cathédrale fort simple, mais je suis tombée pendant que quelqu'un jouait de l'orgue, donc c'était vraiment bien.
Bergen est réputée pour sa pluie (85 jours à la suite en 2006), mais je l'ai visitée sous un soleil magnifique !
- Stavanger, capitale européenne de la culture en 2008, avec ses maisons fraichement colorées, ses bateaux. Je ne l'ai pas visitée longtemps, juste traversé (à pieds) pour prendre le ferry. Mais j'y ai passé deux nuits... Une soirée au camping avec quelqu'un qui a réussi à me faire croquer dans un piment en me disant qu'il n'était pas fort du tout. Je l'ai vite regretté et lui a bien rigolé.

- Le Preikestolen, un des sites les plus connus de Norvège. C'est un rocher/falaise qui surplombe le Lysefjord à 604m de hauteur. Les plus courageux vont s'assoir les pieds dans le vide, mais moi je préfère profiter de la vue à quelques mètres du précipice. J'en profite tout autant.
J'y suis allée deux fois. J'ai dormi en camping près du départ du chemin y accédant. Arrivée le samedi, je comptais attendre le Lundi pour monter, parce que la météo annonçait du beau temps. Ne sachant pas quoi faire le dimanche, j'y suis allée en me disant que j'y retournerai le lendemain sous le soleil. Ce que j'ai fait !
Il m'a fallu 3 heures pour accéder au rocher le premier jour, parce qu'il restait pas mal de neige sur le chemin, rendant les choses bien plus glissantes, et parce que j'ai opté pour le chemin "de la colline" plutôt que celui de la falaise, alors qu'il était bien plus enneigé, grimpant et mal balisé. Moralité je me suis un peu perdue au sommet, mais j'ai eu un bon point de vue sur le Preikestolen. L'autre chemin au retour était bien plus court. Le lendemain, j'ai pris le plus court pour redescendre plus tôt (ayant du stop à faire !).


- Les fjords en général, comme en Islande mais en plus grands, et avec des arbres !

- Le fait qu'il reste encore de la neige. C'est embêtant parce qu'on ne peut pas aller partout en randonnée, mais les paysages sont magnifiques.

- Les chutes d'eau, bien qu'en majorité toujours glacées à cette période de l'année.

- Le camping entouré par la neige (j'ai souvent dit "I have a good sleeping-bag" pendant le voyage) à Røldal. Dans un camping avec une jolie cuisine et une salle où manger/regarder la TV bien chauffée, en bois, comme en montagne. J'ai vu Desperate Housewives et c'était bien marrant de le faire là-bas.

- Traverser en voiture la Hardangervidda, plus grand haut plateau d'Europe, qui fait 1200m d'altitude en moyenne. Il restait encore énormément de neige, et le jour où je l'ai traversé, toute la Norvège était en train de faire du ski dessus !

- Oslo, où il a fait très beau. Ville agréable la journée (je suis arrivée la nuit à la gare et c'était un peu crainteux), bien animée. Je n'y suis pas restée assez longtemps pour dire que je l'ai visitée, mais ce que j'ai vu était fort bien.
C'est là qu'on y désigne le prix Nobel de la Paix, dans un bâtiment que j'ai pu voir (d'extérieur).
- Le Fram, le vrai. Dans un batiment à Oslo, c'est le seul musée que j'ai pu visiter à Oslo. Je suis rentrée dans ce navire avec la même émotion qu'un chrétien entrant à Saint Jacques de Compostelle.
Le Fram a fait trois expéditions (1, 2, 3), au pôle Nord, et au pôle Sud, il y a plus de cent ans, avec Nansen et Amundsen (entre autres). Ce sont de grands personnages dont j'ai pu découvrir le parcours (en partie) dans le lonely planet d'abord (qui m'a poussé à aller dans ce musée dont je ne soupçonnais pas l'existence) puis dans le musée qui regroupe images d'époque, objets de toute sorte, et explications. Et pouvoir entrer dans le bateau !
Cela m'a donné l'envie de m'intéresser plus à ces personnages. Nansen, qui a aussi reçu le prix Nobel de la paix, car en plus d'être un grand explorateur, il était un humaniste qui a aidé à nourrir les Norvégiens pendant la guerre, s'est occupé des prisonniers de guerres, des réfugiés politiques de la révolution russe...etc.
Inukshuk offert par le Canada
- Les Norvégiens, très accueillants. Merci à ceux qui m'ont prise en stop et qui ont partagé du temps avec moi. Note spéciale à Janne qui m'a en plus accueillie chez elle et sa petite famille pendant trois jours et deux nuits à Bergen, après avoir passé plus de 5 heures avec moi dans sa voiture.
- La météo qui a tout de même été assez clémente pour un mois d'avril.

Les moins (aka: les galères):
- Pays extrêmement cher
- Atterrir dans un aéroport et mettre plus d'une heure pour se rendre compte que ce n'est pas dans celui que je croyais arriver. Donc changer totalement mon "plan" de départ, à savoir ne pas aller à Oslo directement.
- Le stop à 22h pour essayer de quitter Oslo le jour d'arrivée. Devoir aller chez un monsieur dormir cette même nuit et se rendre compte une fois chez lui qu'il est vraiment bizarre. Donc se battre pour obtenir une pièce (chambre) pour dormir seule. De mettre le sac à dos contre la porte pour la bloquer, pour espérer dormir. Et se réveiller le lendemain en se demandant si le voyage va continuer à être aussi "galère".
- La pluie...
- Ne plus retrouver son bus sur un Ferry sur le point d'accoster, avec évidemment toutes les affaires dedans. Devoir passer entre des poids lourds (moteurs allumés) pour le retrouver, malgré une peur bleue de ces derniers.
Heureusement, j'ai retrouvé le bus, mais j'ai eu l'air bête et j'ai tremblé/pleuroyé pendant une bonne demi-heure.
- Chercher où planter sa tente à Vikevåg, sous la pluie, sac au dos (et au ventre). Tomber par deux fois en tentant de redescendre un chemin glissant après une vaine tentative pour rejoindre un possible endroit où la piquer: un lac... Mais difficile sans carte. Et donc abandonner, rejoindre Stavanger en payant un autre bus alors que je me suis arrêtée avant exprès pour économiser un peu de sous.
[En regardant sur google map, maintenant, je vois que j'étais presque arrivée à ces fichus lacs...]
- Devoir dormir dans une auberge/hôtel à Stavanger et payer la chambre pour l'équivalent de deux jours et demi de budget... Mais ça dépanne.
Pour apprendre par la suite que le camping est bien ouvert, et n'est qu'à 2km de là. Et même si le gérant est très gentil (ce n'est pas ironique, c'est vrai), j'aurais préféré économiser mes sous parce que je sais qu'être en négatif dans mon budget me sape le moral (comme en Islande jusqu'à ce que je rattrape le tout).
- Monter à la ferme de Kjeåsen en suivant les conseils d'un couple de Norvégiens vivant dans la région qui m'ont dit que c'était beau, que le chemin grimpe bien mais que ce n'est pas dangereux. Moi je monte pleine d'entrain, mais plus ça va, plus le chemin devient périlleux. Ça commence par des parois rocheuses bien lisses à traverser à l'aide d'un rondin de bois cloué dans la roche... et puis des grosses marches à monter en se soulevant à l'aide de cordes... puis la neige qui commence à se montrer et cacher le balisage tout en rendant les choses encore plus dangereuses parce que la neige, ce n'est pas un scoop, ça glisse. Surtout quand on a des chaussures de marche aux semelles lissées par les roches volcaniques Islandaises du voyage précédent.
La seule chose qui me poussait à aller au bout, c'est qu'il me semblait impossible de pouvoir redescendre par le même chemin. Que le Lonely Planet disait qu'il y avait une route en haut, qui allait au village. J'avais donc une route pour me sauver ! Sauf qu'en haut on m'annonce qu'il faut passer par un tunnel de 2.5km, sans lumière. Et qu'en cette saison, aucune voiture ne l'utilise (donc personne pour me ramener).
Heureusement, un monsieur a interrompu son repas de famille dans sa maison de campagne (qui est la ferme de Kjeåsen) pour me ramasser, moi pleurant le cul dans la neige me demandant si je préfère mourir en tombant dans le chemin ou par une crise de panique au milieu du tunnel. Il m'a emmené dans sa voiture et m'a fait traverser le tunnel. J'ai eu honte, vraiment. Mais j'ai survécu !
- En route vers Oslo, rester coincée sur pseudo-échangeur d'autoroute peu fréquenté, ne pouvant bouger parce que toutes les routes autour sont interdites aux piétons (et ce serait dangereux). Quelqu'un m'y avait déposé parce qu'il allait voir des gens dans le coin, avant d'aller à Oslo. J'aurais du lui demander de m'emmener avec lui pour que j'attende son retour...
Heureusement après deux heures une photographe m’emmène à un arrêt de bus (où passe le dernier bus 10 minutes après mon arrivée !).


Les bons souvenirs gagnent face aux galères. La Norvège est un pays magnifique, où je retournerai probablement un jour, en été, plus longtemps et avec un peu plus de sous.

Voilà des photos. Il y en a beaucoup...

La Pensée du Jour: Quelle est la probabilité que je me fasse prendre en stop par un suédois qui a passé l'été dernier dans l'ouest Canadien et l'Alaska l'été dernier à faire du pouce, comme moi ? Et qui comme moi compte un jour habiter à Vancouver ?J'en sais rien mais c'est arrivé ! (Pour la partie concernant Vancouver, ceci dit, quiconque met les pieds là-bas veut y vivre, dont ça compte pas !)