samedi 23 juillet 2011

Namaste India

Le Canada se met en pause technique. Ca fait plusieurs mois que j'ai quelques soucis informatiques. Le PC ne lit pas les DVDs et je ne peux donc pas accéder à mes photos du Canada. Mes talents d'écriture étant inexistants, un article sans les photos qui l'accompagnent est futile.

Mais en attendant, on change de pays, et même de continent.


Me voici en Inde depuis environ une semaine. J'ai atterri à Mumbai/Bombay le 15 juillet 2011 à 1h du matin après un voyage en business class (je raconterai ça plus tard). La ville, le 13, a été secouée par un triple attentat ayant coûté la vie à 20 personnes, mais cela ne m'arrete pas. A part une descente de police à 2 heures du matin pour contrôler les passeports dans l'hôtel, on ne remarque pas grand chose de différent.

C'est la première fois que je vais en Inde. Une escale de 12 heures à l'aéroport de New Delhi en 1997 ne constituant pas réellement une visite en Inde. Papa Maman ayant des souvenirs assez mitigés de leur visite quelques années avant ma naissance, je pars en étant prévenue de certaine chose.

Le quartier du Fort
La chaleur: elle est très supportable, et même plutôt agréable. C'est la mousson, donc il pleut beaucoup, surtout à Mumbai. Je n'y ai d'ailleurs pas vu le soleil en 3 jours, mais ça a son charme.
Le monde: oui, l'Inde est le 2e pays le plus peuplé du monde, et c'est plus petit que la Chine. Pas besoin d'être prof de maths pour comprendre que la densité de population est élevée. Et ça se voit. Beaucoup, beaucoup de monde dans les rues.

Il y a des gens qui dorment dans les rues. D'autres dans des bidonvilles, et à l'autre extrème, à Mumbai, il y a les résidences de luxe. Gros contraste. Mumbai est la ville la plus chère d'Inde. Parce qu'elle a beau être la ville de Bollywood, 60% de ses 16 millions d'habitants vivent dans les bidonvilles.

Les déchets partout, partout, à se demander s'il y a des poubelles ou le ramassage des ordures dans ce pays (j'ai posé la question, on m'a dit que oui, les ordures sont ramassées (dans les poubelles, pas forcément les rues) et mises dans des décharges). Les Indiens n'ont d'ailleurs pas le même comportement vis à vis de l'élimination des déchets. Ils ne cherchent pas les poubelles, le réflexe étant de jeter ce qu'ils ont dans la main à l'endroit où ils se trouvent. Voilà pourquoi les déchets sont en abondance le long des lignes de chemin de fer. Donc on n'en est pas encore à parler du recyclage !
D'ailleurs il est difficile de trouver les poubelles dans les rues. Mais non, je n'arrive pas à jeter n'importe quoi, même sur une pile d'un mètre de déchets. Je garde sur moi jusqu'à ce que je trouve, quitte à ce que ce soit le soir à l'hôtel (même si je n'ai pas l'assurance que ça ne finisse pas sur le tas d'un metre croisé plus tôt dans la journée !). J'ai déjà du mal à ne pas recycler... Bref ! Oh et à Mumbai, la "crasse". Un truc qui vole, dans l'air, et qui se colle partout. Ca se sent surtout à l'arrivée. Une couche de poussière, enfin non, de crasse bien poisseuse qui se colle à la peau mais aussi aux choses. Le monde devient un post-it géant. Bizarrement après on ne la voit plus. C'était peut-être que le 15 juillet ?

Les odeurs. Bonnes et mauvaises, mais on se souvient surtout des bonnes. Encens, épices, la pluie sur le goudron avec la chaleur...

La cuisine indienne. Très réputée, certes. C'est bon, c'est sûr. Mais bien trop piquante pour ma bouche et mes intestins. L'Inde, on m'avait prévenu, est un pays où je vais tomber malade et maigrir. Et c'est vrai. Quand ça arrache on ne sent même pas le goût des choses, et c'est dommage, parce que leurs épices sont bonnes ! Hier j'ai mangé une pancake, et une pizza margherita. Et j'étais des plus heureuses.



Quartier du Fort
Donc Mumbai. Je ne souhaitais pas y rester longtemps, parce que c'est la ville la plus chère d'Inde et que mon budget de 10€ par jour ne me le permettait pas, avec l'hôtel le moins cher à 9€ (après il faut manger, se déplacer...etc.). 16 millions d'habitants qui grouillent de partout. On se sent dépaysé dès l'arrivée, et c'est d'ailleurs ce qu'on demande quand on va dans ces contrées ! Les couleurs des saris, des fruits, les énormes arbres dans les rues, comme si la ville avait été construite dans la jungle. Des colliers de fleurs en offrande à ces arbres magnifiques.
Un mélange de religions. C'est rare que tant de religions se cotoient de façon officielle. Ici il y a les hindous, les musulmans, les parsis, les chrétiens, les juifs...etc. Ils ont tous leurs temples.
Beaucoup d'héritage britannique. Des batiments victoriens dans le quartier du Fort. La cour de justice, l'université, la bibliothèque... et la "Gateway of India", le portail de l'Inde, construit pour se souvenir de l'arrivée de Georges V ici.
Des marchés, avec de tout. Epices, textiles, fruits et légumes, viande, bibelots...etc. Et ils sont partout. Les grandes avenues, qui ont des trottoirs (chose rare), ont leurs marchands de babioles, jutiers et boufferie.

Je suis allée voir le Dobi Ghat, un énorme lavoir où travaillent 5000 personnes.

Voilà quelques photos de Mumbai. Je n'en prends pas tant que ça, et c'est pourtant pas les opportunités qui manquent. Mais ce sont surtout des gens, donc c'est plus délicat.

Article écrit à Benares ! A venir, Aurangabad (Ellora) et donc Benares/Varanasi.

Gateway of India



Le RER local, wagon pour les femmes (une merveille)




Les arbres geants de Mumbai

Dobi Ghat

Dobi Ghat

Dobi Ghat

Dobi Ghat

Une gare...

Vue depuis la terrace de l'hotel. Bien agreable surtout sous la mousson