jeudi 20 mai 2010

Jeudi 20 Mai: Mon premier Greyhound

Vancouver
C’est avec un pincement au cœur que je quitte mes hôtes pour partir à Vancouver Island. J’espère les revoir à mon retour sur Vancouver.
Je prends le bus pour Horseshoe Bay, au nord de Vancouver, pour prendre le ferry direction Nanaimo. Les nombreux nuages m’empêchent de profiter de la vue sur l’océan, les montagnes et les îles, mais c’est tout de même un endroit agréable pour prendre le bateau.



Le ferry arrive à 10h30, j’embarque et m’installe à la proue, à l’intérieur, juste devant les vitres pour profiter de la vue bien au chaud. Bon, je n’en profiterai pas longtemps, le sommeil m’emportant rapidement. Je fus réveillée par des cris enthousiastes d’autres passagers, clamant avoir aperçu des baleines. Zut, j’aurais aimé voir ça moi aussi. Je me réveille et guette donc la surface de l’eau à la recherche de cétacés.
J’en vois plusieurs, assez rapidement. Enfin, je vois surtout l’eau s’échapper de leur auvent et des remous. Ce qui me plait quand même !

Non loin de l’arrivée, ce sont des ailerons noirs que nous voyons. Je pense qu’il s’agissait d’orques, au vue de la forme de l’aileron, de la taille et de la couleur. C’est tout de même plus chouette de les voir ici qu’à Marineland, même si on les devine plus qu’on ne les voit.
Je commence alors à discuter à ma voisine, une veuve retraitée habitant Winnipeg et allant à un mariage à Qualicum Beach. Charmante, elle me donne de quoi la contacter quand je serai de passage dans sa ville, afin qu’elle me montre les endroits à voir, par exemple.




Elle retrouve sa famille à la descente du ferry, et je vais leur dire bonjour. Je ne sais toujours pas où je vais, à ce moment là. Ils me proposent de m’emmener à Qualicum Beach, qui est sur mon chemin, que j’aille à Tofino ou Cape Scott. Bêtement, je refuse, n’osant pas les déranger. J’étais mal partie pour devenir une autostoppeuse…

L'orque ?
Au bus urbain, pour me rendre à la station des bus Greyhound, je croise un monsieur qui était dans le même bus de Vancouver m’ayant emmené à Horseshoe Bay. Il m’indique quel bus prendre pour m’y rendre, et me donne une carte pour le contacter, au cas où il m’arrive des problèmes. Les gens s’inquiètent pour moi, c’est gentil. J’apprends donc qu’il enseigne l’Anglais à l’Université de Vancouver Island à Nanaimo. Il prend son bus, et je discute avec un autre monsieur, ancien marin ayant vécu en Nouvelle-Zélande, Australie, Vancouver…et je n’en saurai pas plus parce que mon bus arrive, et je me jette dedans. Je commence à parler à une autre personne, une dame d’Edmonton qui vient ici voir son fils jouer à Nanaimo. Il fait parti d’un groupe de rock métal qui fait une petite tournée dans ce très grand pays. Apparemment, elle héberge souvent, à Edmonton, des étudiants internationaux et m’a dit de la contacter quand j’y serai, pour qu’elle m’héberge.
Décidément, j’adore les Canadiens et leur hospitalité.

Tous ces gens, que j’aurais pu (du) contacter, je ne l’ai jamais fait. Pas osé. Je commence à regretter parce qu’ils avaient été tellement gentils… J’ai un peu honte.
Si je suis partie en voyage seule, c’est surtout pour faciliter les rencontres, et cette journée en fut riche.


Bref, il est temps pour moi de descendre du bus, et donc de se séparer. Elle prend un autre bus et je pars à la recherche de l’office du tourisme, dont le Lonely Planet (un bon compagnon de voyage) indique l’adresse.
Je trouve après quelques allers/retours parce qu’une galerie d’art semble l’avoir remplacée. Je vais quand même m’y renseigner, en essayant de ne pas casser de choses fragiles chères avec mon gros sac à dos. Un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Finalement on m’indique où est la station Greyhound. Ayant beaucoup de mal à retenir les directions, peu importe la langue, je ne trouve évidemment pas avant d’avoir fait plusieurs allers-retours (encore). Pour ma défense, c’était tout de même bien planqué !

Je regrette d’avoir refusé l’invitation, ou d’avoir fait du stop. Surtout quand je vois le prix à payer pour le bus. J’y suis arrivée à 14h, le bus est annoncé à 17h15 (j’ai loupé de peu celui d’avant, qui est parti pendant que je cherchais le terminal). Il partira en retard, finalement. Je rentrerai en stop…
Bus fort confortable, et loin d’être plein. En même temps ce n’est pas les vacances (sauf pour moi, hihi).

Le soleil est maintenant plus bas dans le ciel, ce qui donne une couleur magnifique aux paysages. La côte, et l’intérieur des terres.

Passé Port Alberni, le temps s’assombrit et il commence à pleuvoir. Mais plutôt que de gâcher la vue, ça rend les paysages encore plus fantômatiques, à la Jurassic Park. De hautes collines (montagnes ?) recouvertes de forêts, des chutes d’eau, des lacs, des montagnes encore enneigées au dessus de quelques centaines de mètres. Puis la côte arrive, le soleil sur le point de se coucher. Magnifique, avec de la pluie et un ciel noir.

Ucluelet
Et puis Ucluelet arrive. Le bus passe devant l’auberge où je comptais aller : le CN Backpackers. Mais il s’arrête plus loin, dans le centre. Il va donc falloir marcher sous une grosse pluie, de nuit. Heureusement j’ai mon poncho, déjà rafistolé au sparadrap.Je ferai un article dédié à mon sparadrap je crois…
Enfin je ne regrette pas d’être venue ici. Le trajet à lui seul valait le déplacement.

Je débarque dans l’auberge à 21h pas trop trempée, grâce à mon super poncho jaune, je me fais chauffer la boîte de raviolis achetés dans la supérette de Ucluelet à la sortie du bus. Je papote avec des gens de l’auberge, et m’endors très facilement !

Il y a un peu plus de photos ici.




La pensée du jour : J’ai vraiment eu peur de rencontrer un ours… c’est en grande partie pour ça que je ne suis pas allée à Cape Scott. En effet, il était indiqué qu’à cette période, là bas, il fallait être préparé à rencontrer un ours parce que c’était plus que probable. Pas courageuse, seule, et pas vraiment d’un gabarit apte à me battre contre un ours noir (il n’y a pas de grizzlis à Vancouver Island), j’ai évité la destination, qui devait pourtant être magnifique… Voilà ce que j’ai loupé.

1 commentaire:

Merci !