samedi 22 mai 2010

Samedi 22 Mai: Pacific Rim National Park

Ucluelet
Le matos !
Réveil tard comme à mon habitude. Je sors mes affaires au rez de chaussée pour finir d’organiser mes affaires (dans le genre faire entrer 2L d’eau dans une bouteille de 1.5L) sans avoir à payer une nuit de plus.
J’attends l’Allemand, Pascal, avec qui j’avais prévu plus ou moins de faire la rando, mais finalement il a changé d’avis et ira faire autre chose. Je vais accompagner une Allemande au début du Wild Pacific Trail (en fait là où je l’ai terminé la veille, donc sur mon chemin), puis avec mon gros sac sur le dos, je commence à faire du stop (ou du pouce, en québécois).
Pas évident d’oser la première fois, surtout que je ne suis pas du genre à oser demander les choses. Ce n’est pas que j’ai peur du psychopathe, mais j’ai peur de déranger !

Mais j’ai basé mon voyage sur le pouce, et donc il faut se lancer !

Finalement, au bout d’à peine 10 minutes, une voiture s’arrête. Ce sera donc un couple d’habitants de Vancouver qui sera ma première expérience du pouce. Ca permet de discuter avec des gens très gentils qui se rendent à Tofino, et qui me déposent au camping, à mi chemin de leur route. Et c’était assez loin… j’aurais mis du temps à pieds.

Je m’enregistre au camping, achète mon pass des Parcs Nationaux du Canada (pour l’année, étant donné que je passerai plus d’une semaine au total, dans les parcs, à priori). C’est pas donné mais nécessaire.
Je monte ensuite ma tente dans un espace prévu pour… enfin prévu est un bien grand mot. Certes c’est joli, isolé, avec une table de pique-nique, mais piquer sa tente dans des graviers et un sol dur comme du béton (peut-être parce que c’est en effet du béton), n’est pas terrible.
Je mets donc beaucoup de temps à piquer ma tente (toute neuve), mais n’étant pas pressée, le temps, je le prends.

Je vais alors poser mes affaires de toilette, mes condiments et le peu de nourriture que j’ai dans le cache-bouffe (sauf les boîtes de conserve, parce que je doute que les ours sentent à travers le métal scellé), pour éviter une mauvaise surprise pendant la nuit.
Descente vers la plage de Long Beach, qui porte bien son nom. Très, très longue et aussi très large (ça doit être marrée basse). Je vais donc la parcourir en direction de Tofino. Le vent très fort (et de face),  ma musique dans les oreilles, c’est comme si j’étais seule au monde. Car même s’il y a des gens sur la plage, il y a assez de place pour tout le monde !

Plus tard, je passe un coin plein de surfeurs pas frileux (normal, vu les vagues), puis je retrouve un peu l’isolement du début au bout de la pointe. Après trois heures à marcher sur la plage, je remonte le petit sentier qui amène à la route en passant à travers la forêt. C’est un chemin en planches de bois encore une fois superbement entretenu. Finalement, je ne regrette pas d’avoir payé si cher l’entrée des Parcs Nationaux, vu le boulot qui est fait ! Bon, mon genou n’aime pas les marches, mais il n’aime pas grand-chose en même temps. 

J’arrive à la route ! De là, je décide d’aller à Tofino retirer des sous et tenter d’acheter une bouteille de gaz histoire de pouvoir manger chaud ce soir. En dix minutes, une voiture s’arrête pour m’emmener. Un couple de retraités vivant à Ucluelet et allant à Tofino a fait demi-tour pour me pendre en stop. Adorables, avec deux petits chiens semblant aimer les visiteurs. Ils m’ont dit prendre souvent des autostoppeurs.

Ils me déposent en ville, où je découvre Tofino. La vue sur la mer et les montagnes (enneigées au loin) est sublime, surtout avec les couleurs de fin de journée.
Je n’arrive par contre pas à retirer mes sous alors je m’inquiète, n’ayant plus que quelques centimes en poche. J’arrive finalement à en récupérer un peu. Je vais chercher ma bouteille de gaz, en vain une nouvelle fois. J’achète donc du pain, pour manger du pâté de foie. Heureusement qu’il est là !
Tofino
Je rentre au camping, et tend le pouce une fois sortie de Tofino. Après une dizaine de minutes, deux jeunes me prennent dans leur vieille voiture tout droit sortie de la casse, on pourrait croire. Ils bossent comme plongeurs (dans la mer, pas la vaisselle) à Tofino. Super gentils aussi ! Le stop marche définitivement très bien ; de belles rencontres.

Me revoilà donc au camping. Je vais redescendre sur la plage pour y pique-niquer en regardant le coucher de soleil sur le Pacifique.
La marée est haute, maintenant. Sublime coucher de soleil et bon pâté de foie made in France.

Après avoir bien mitraillé le coucher de soleil, je rentre à la tente parce qu’il fait pas chaud. J’écris bien au chaud dans le sac de couchage, à la lumière de ma lampe frontale à dynamo que je dois mouliner de temps en temps. Je m’endors ensuite au doux son des vagues…

Sauf qu’à 1h du matin, je rêve que je vois un ours. Ne sachant plus ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, je me réveille paniquée, puis me rendort, puis me réveille…etc.
Mauvaise nuit, même si ma tente est confortable et je n’ai pas froid.

La pensée du jour : C’était la deuxième fois que je dormais sous une tente. La première c’était à 8/9 ans, pour une compétition de gym aux Sables d’Olonne. Et là je m’engage sur trois mois et demi, normalement majoritairement sous la tente. 






2 commentaires:

  1. C'est quoi la nouvelle pensée du jour ?

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  2. Je ne peux pas penser tous les jours, tu sais bien ! Mon neurone fatigue vite.

    Panser oui, penser, non.

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Merci !