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Vancouver |
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Bus au départ de Vancouver |
Le réveil du portable n’a pas sonné. Et pour une fois, c’est vrai. Il faudra vraiment que j’apprenne à me servir de mon téléphone portable un de ces jours…
Donc réveil à 7h30 au lieu de 6h50. Le bus pour Hope étant loupé, je vais devoir prendre celui pour Kelowna de 12h30. Parce qu’en effet, je ne veux pas commencer le stop trop tard à Hope, histoire d’arriver à Kelowna de jour.
Lloyd part au boulot – au revoir Lloyd-, Emma se lève plus tard pour aller à l’église avec des amis. Une fois prête on part – 9h30. On se dit au revoir dans la rue, elle court pour avoir son bus.

Moi je pars à pieds plus lentement, chargée comme une mule (je ne transporte pas de drogue, au passage). Finalement, je retrouve Emma qui me fait des grands signes à son arrêt de bus et me rejoint. Son amie n’allant pas à l’église, elle décide de ne pas y aller non plus. Elle m’accompagne dans le bus vers le terminal Greyhound (qui sert aussi aux trains de ViaRail), puis repart de son côté. Un nouveau déchirement, qui me fait perdre quelques larmes.
Je vais acheter mon billet de bus, vais manger un muffin aux myrtilles au McDo du terminal (ils n’en avaient plus au chocolat… scandaleux !) et m’y pose en attendant mon bus.
Le bus est loin d’être plein. Il part, on quitte Vancouver, on s’en éloigne et c’est un nouveau déchirement. Ma Ville. Les larmes arrivent pour de bon cette fois. Parce qu’à priori, je ne reverrai pas Vancouver (cette année, du moins !)
Le bus passe par l’est, vers Burnaby. Je vois les studios où a été fait Stargate dans une zone industrielle près de la route. On passe au dessus d’un fleuve large avec des rondins de bois amassés dessus pour me rappeler qu’il y a bien des bucherons Canadiens, au Canada !
Je m’engage donc pour 6 heures de route à travers l’ouest Canadien : 400 km !
Là aussi, comme à l’Île de Vancouver, le trajet à lui seul valait le voyage. Je me suis endormie entre Langley et un peu avant Hope. Les parties les moins jolies, dixit mes hôtes Vancouverois. Mais après, difficile de fermer les yeux devant la beauté des paysages.
La route passe entre les montagnes toujours enneigées à une altitude pas si élevée. Et puis au sommet Coquihalla, on est plus haut que la neige.
Glaciers, chutes d’eau, forêts de conifères de plusieurs couleurs. Et puis le soleil qui arrive, les nuages se faisant de plus en plus rares. La région où je me dirige, la vallée de l’Okanagan, est sensée être une des plus ensoleillées du Canada.
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Merritt |
Le bus s’arrête une demi-heure à Merritt, ville dans une grande vallée verte, avec quelques arbres au milieu de terres herbeuses dédiées principalement à l’élevage. A la station service où l’on s’arrête, il y a une plaque de Johnny Cash au sol, sans trop d’explications. Plus tard, j’apprenais que j’avais fait escale dans la capitale canadienne de la musique country.
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Plaque de Johnny Cash, à Merritt |
On repart, et pendant que je me gave de mini-brownies, je parle avec une dame membre d’un chœur qui a fait des concerts sur l’Île de Vancouver et qui rentre chez elle à Kelowna. Dehors, le paysage est sublime, avec des prés, de magnifiques lacs au milieu des forêts d’essences variées, et un soleil qui descend peu à peu en donnant de belles couleurs. Quelques nuages sont présents, uniquement pour faire joli.
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Kelowna |
Je parle toujours avec la dame, jusqu’à notre arrivée à Kelowna, où elle vit. Elle et son mari m’emmènent à l’auberge de jeunesse après l’arrivée du bus. Un numéro de téléphone, le leur et celui de leur fils au cas où j’aie un souci, ou que je veuille un guide pour me balader dans la région.
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Kelowna |
A l’auberge, le Same Sun Hostel, ma carte bleue ne marche pas, et je me fais donc refuser l’entrée. A la rue dans cette ville, je pars errer dans la direction du camping, même si je ne pourrai pas non plus le payer. C’est un peu la panique. Je passe devant une auberge, qui n’était pas dans le Lonely Planet. Je rentre, c’est moins cher que l’autre (youpi), mais ma carte ne marche pas. Eux, gentils, me disent que je me débrouillerai demain, qu’ils vont pas me mettre à la porte et sont aussi là pour aider les voyageurs. Je vais donc rester au « International Hostel ». Je fais la connaissance de mes voisines de chambre Australiennes, qui cherchent un job d’été dans la région, vais manger des pâtes à l’huile, cause, et dodo, dans un lit ! Ce qui n’était pas gagné d’avance…
La pensée du jour : Je n’ai aucun talent pour l’écriture. Désolée.